Salut les Mouettes, salut les Pissenlits !
Je vous propose une nouvelle bonne raison d’aller au Jardin Botanique de Genève parce que vraiment c’est endroit où j’aime me promener.
J’y suis retournée, seule. Et je me suis laissée porter par la poésie de cet endroit. Presque romantique, je m’y serais bien imaginée avec mon amoureux – qui travaillait, dommage. En même temps, ça m’a laissé la possibilité d’errer au gré de mes fantaisies à travers le parc.
J’ai eu un peu peur quand je suis arrivée, il y avait beaucoup de monde pour une journée ou j’avais envie de calme. Mais assez vite, au détour d’un bosquet, j’ai aperçu une passerelle qui s’enfonçait dans la végétation, et je l’ai suivie.
Là, il n’y avait plus personne et il m’était facile d’oublier que j’étais dans un jardin ouvert au public, en plein milieu d’une ville. Et même si j’aime la chaleur, j’ai volontiers pris quelques instants de répit à l’ombre de ce petit chemin.
En ressortant du bosquet, je suis tombée sur ce charmant banc, qui m’a tout de suite plu. Il a l’ai parfaitement inconfortable, avec son assise droite, mais un peu caché dans les feuilles, il m’a fait pensé à ces endroits où l’on se pelotonne en espérant qu’on nous oublie, tandis qu’on se plonge dans un bon roman.
Je me suis aussi promenée dans les rocailles que de mini sentiers serpentent, je vous montre pas de photos c’était l’heure de l’arrosage… et puis, il faut vous laisser quelques surprises pour quand vous y serez !
Même si j’aime les chemins de traverses, je dois dire que certaines perspectives des grandes allées sont à couper le souffle !
J’ai poussé la promenade jusqu’à la roseraie, il faut traverser le jardin quasi en entier pour y arriver, mais même pour moi qui ne suis pas particulièrement fan de ces fleurs, la balade en vaut la peine ! C’est joli comme tout ! Et en plus, cerise sur le gâteau, il y a une tonnelle ornée de deux bancs en pierre. Cette fois-ci, j’ai pas résisté, j’ai sorti mon bouquin. Il faisait chaud mais je suis restée là un certain temps, à mélanger les rosiers genevois aux paysages du roman que je lisais.
Puis j’ai repris ma promenade au hasard des chemins qui se présentaient pour arriver, sourire aux lèvres, devant une des serres. Les serres c’est un souvenir d’enfance, parce que le jardin botanique était une sortie incontournable pour tout écolier genevois (dont j’ai fait partie, oui, oui). Et petite ces constructions de verres, qui me paraissaient immenses et accueillaient des plantes dont j’ignorais parfaitement l’existence, me semblaient tout juste sorties d’un décor de cinéma. Et en fait, l’impression n’a pas beaucoup changé, juste la scène peut-être, j’y verrais bien un décor pour un film comme Amélie Poulain, ou de Woody Allen.
Au final, cette journée m’a offert une parenthèse de poésie visuelle et végétale un peu hors du temps – vous commencez sûrement à comprendre que j’aime ces moments suspendus. Si vous pensiez que la ville du bout du lac n’offrait qu’une fourmilière de gens pressés, allez au jardin botanique, vous devriez aimer ce que vous découvrirez !